Cadences trop soutenues, flux trop tendus, arrêts maladie à la chaîne… Les salariés de 30 Lidl de Bretagne en grève !
En Bretagne sur la DR de Guingamp . Des magasins Lidl touchés par un mouvement de grève
(source interne et Ouest France)
À l’appel d’une intersyndicale (Unsa, CFE CGC, CGT, FO et CFDT), un mouvement de grève ou de débrayage à eut lieu, ce mercredi 9 mai, dans les magasins Lidl dans les départements des Côtes-d’Armor, du Finistère et du Morbihan et à l’entrepôt de Ploumagoar. Sur les 62 magasins, une quarantaine sont restés fermée pour quelques heures ou toute la journée pour d’autres.
De nombreux employés, agents de maîtrises et cadres dépendant de la direction régionale de Guingamp de notre enseigne ont décidé de faire grève ou de débrayer quelques heures ce mercredi 9 mai. Les trois quart des 62 magasins concernés étaient donc fermée, soit pour quelques heures, voire toute la journée.
« Certes, nous ne pouvons pas dire que le dialogue n’est pas établi entre les directions nationale et régionale Lidl », reconnaissent les délégués syndicaux Unsa, CFE CGC, CGT, FO et CFDT de la direction régionale de Guingamp. « Or, aucune réponse n’est apportée pour améliorer nos conditions de travail qui se détériorent. Nous n’obtenons aucune avancée concrète. »
Par ailleurs, le mouvement de grève s’est prolongé jeudi 10 mai, auprès des salariés de l’entrepôt de Ploumagoar, près de Guingamp.
Cadences trop soutenues, flux de plus en plus tendus, arrêts maladie à la chaîne… nos collègues des magasins de Bretagne ont décidé mercredi d’entamer une grève.
ce mouvement social massif et inédit a démarré en milieu de semaine dans une quarantaine de magasins Lidl en Bretagne.
Il s’est concrétisé par une grèves totales sur une journée complète, ou des débrayages de plusieurs heures. Nos collègues dénoncent des conditions de travail épuisantes, le flux tendu et le chronométrage. Les arrêts maladie se multiplient.
« On n’a jamais connu ça à ce point-là ». Dans le magasin Lidl où travaille Laurent, un salarié sur quatre est en arrêt maladie. « On n’en peut plus, on est à plat, à bout de force », lâche-t-il au micro d’une radio. Il dénonce le « manque de bras », « la fatigue » liée aux « heures supplémentaires ». « On n’a jamais connu ça à ce point-là », assure-t’il.
En rentrant après une journée de travail, il décrit une fatigue morale, mais aussi physique des personnel qu’il connait bien en tant que DS CFDT. « On ressent tous des douleurs un peu partout la productivité est subit car trop importante pour bien recevoir nos clients et travailler dans de bonnes conditions « , confie Laurent.
« Beaucoup de personnes craquent ». À 50 kilomètres de là, même tableau. Marie, qui souffre d’une sciatique depuis trois mois, lance un cri d’alarme. « C’est un état d’urgence. On est toujours à courir, on a toujours trop de choses à faire en même temps. Nerveusement, c’est très dur. Tout est chronométré, notamment les caissières au niveau des scannages » d’articles, raconte-t-elle. Pour cette salariée, la situation ne peut plus durer ainsi. « Les gens sont révoltés. Le personnel est fatigué, beaucoup de personnes craquent. Il y a un nombre incalculable d’abandons de postes, des gens en burn-out, et d’autres qui quittent carrément Lidl », alerte-t-elle.
Autre point de crispation, qui conduit à l’épuisement psychologique : dans certains magasins, un classement du meilleur au moins bon salarié est affiché en permanence. Jointe par Europe 1, la direction bretonne de Lidl n’a pas souhaité s’exprimer.
La CFDT LIDL apporte tout son soutient à ce mouvement qui risque bien de n’être pas un cas isolé si les choses ne changent pas rapidement















